Le calibrage en vol de ces matériels installés au sol, qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de transport multimodal (PTM) à la RVA, a consisté à fiabiliser leur fonctionnement de telle manière à donner aux aéronefs des informations et coordonnées exactes sur la situation de l'axe de la piste, de la pente, la distance et le point d'atterrissage sur l'aéroport.
La Régie des voies aériennes (RVA) a procédé, fin février, au calibrage en vol de ses équipements d'aide à l'atterrissage selon les normes de l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) sur financement de la Banque mondiale. À la fin de l'exercice technique, le 23 février, un certificat de calibration a été remis au commandant de l'Aéroport international de N'djili.
Ces travaux ont été réalisés par les experts de la société sud-africaine Flight Calibration Service qui ont travaillé pour le compte de la firme Thales, contractante du marché de fourniture des aides à la navigation.
Un test réussi
L'équipe de la société sud-africaine, à bord d'un avion laboratoire, a survolé deux jours durant, du 22 au 23 février, la piste de l'Aéroport international de N'djili et parcouru l'espace aérien de la ville-province de Kinshasa afin de s'assurer du bon fonctionnement des matériels installés au sol à l'aéroport et enregistrer les données et coordonnées exactes de la piste afin de bien positionner l'antenne ILS (glide). « Pour que ces instruments donnent des informations précises d'alignement pour l'atterrissage, l'avion laboratoire a amené les techniciens à bien fixer l'axe de la piste par rapport aux informations que donneront les équipements afin de faciliter toutes approches pour atterrissage des aéronefs. Chaque année, la RVA devra se soumettre à cet exercice technique pour calibrer son antenne VOR/DME et son antenne ILS/DME tous les six mois », a expliqué le chef de division technique de la RVA, Thomas Darabu Lubinga.
Cette opération, dit-on, consiste à fiabiliser les fonctionnements des matériels installés au sol, de telle manière que les aéronefs aient des informations et coordonnées exactes sur la situation de l'axe de la piste, de la pente, la distance et le point d'atterrissage sur l'aéroport. En cas de mauvais temps ou même de visibilité totalement réduite sur l'aéroport, le pilote suivra les indications données par les émetteurs et pourra amorcer les processus d'atterrissage en toute sécurité. « C'est ce qui constitue une avancée technologique énorme pour l'Aéroport international de N'djili », a affirmé avec satisfaction le commandant de l'aéroport, Georges Tabora Afata, qui a également salué le partenariat Banque mondiale - gouvernement congolais pour l'acquisition et la mise à niveau des matériels d'aide à la navigation.
L'Aéroport international de N'djili, rappelle-t-on, a déjà eu à enregistrer plusieurs cas des diversions et d'attentes des aéronefs dans le ciel à cause du mauvais temps. Les anciens équipements n'étant plus fiables parce qu'ayant été calibrés il y a longtemps, les aéronefs étaient souvent obligés soit d'attendre ou de dégager sur un autre aéroport. « Cela constituait un manque à gagner énorme pour la compagnie qui fait diversion et pour la RVA », a regretté le commandant Tabora, qui se réjouit de ces acquisitions et de leur calibrage qui feront que le mauvais temps à l'atterrissage à l'Aéroport international de N'djili ne soit plus un handicap pour les aéronefs. Aujourd'hui, a-t-il rassuré, l'Aéroport international de N'djili assure sur la sécurité de la navigation des aéronefs. Même pendant le mauvais temps, les avions peuvent atterrir en toute sécurité.
Les équipements d'aide à l'atterrissage installés dans l'Aéroport international de N'djili à Kinshasa, sur financement du Projet de TPM par son Unité de projet basée à Kinshasa (UPK) au bénéfice de la RVA, s'inscrivent dans le cadre de la Composante 2 du Projet, qui consiste à renforcer la performance opérationnelle des entreprises publiques et à améliorer leur gouvernance.